Christophe ULLMANN, Directeur adjoint de vonRoll hydro France et Product Manager de la division Measurement Technology du Groupe vonRoll hydro, a été interviewé par l’équipe de Monreseaudeau.fr pour la publication du livre blanc sur les objets connectés dans le monde de l’eau.

 

Voici l’intégralité de leur échange.

 

Vous êtes un témoin privilégié des évolutions technologiques dans le domaine de la recherche de fuites. Quelles en sont les faits marquants selon vous ?

D’une manière globale et commun à l’ensemble des acteurs, les équipements ont énormément évolué ces 20 dernières années pour devenir beaucoup plus performants et fiables dans la manière de détecter les fuites.

Ils ont également beaucoup gagné en autonomie, ergonomie et confort d’utilisation.

Pour moi, les fonctions de prélocalisation et de corrélation sont cependant les deux domaines où les évolutions sont les plus notables.

Cela s’explique également par l’évolution des technologies des capteurs et surtout de transmission de l’information qui changent beaucoup la donne. En permettant de passer plus de données pour un coût toujours plus faible, nous pouvons exploiter et explorer beaucoup plus de choses pour notre métier.

 

Quelle est pour vous la définition d’un objet connecté ?

Je définirais un objet connecté comme un équipement permettant de transmettre des informations, de manière autonome et bidirectionnelle, et qui réagit à des événements en fonction de son paramétrage.

 

Quelle est la position de vonRoll hydro vis-à-vis des objets connectés ?

À partir du moment où un objet connecté est un équipement qui permet de communiquer de la donnée, je peux donc facilement affirmer que vonRoll hydro s’est toujours intéressé aux objets connectés !

Nos appareils ont toujours été équipés pour communiquer et ce sont adaptés au fil du temps pour utiliser les différents modes de communication disponibles afin de permettre l’utilisation de nos équipements selon différentes configurations : relève manuelle, radio-relève, télérelève, et réseau GSM permettant tous une communication bidirectionnelle.

Nos appareils sont compatibles avec l’ensemble des infrastructures actuelles : transmissions directes en utilisant les fréquences classiques  (433, 868 Mhz), réseaux de télé-relève propriétaires, et depuis quelques temps aux réseaux Sigfox, LoRa ou NB-IoT et LTE-M.

Dès 2007, nous avons mis sur le marché les premiers appareils en mode de communication GSM. Ceux-ci avaient avec des coûts de communication assez élevés pour des fonctionnalités très basiques type fuite/pas fuite.

Aujourd’hui, 95% des appareils utilisés et posés par nos clients utilisent ce mode GSM car ils représentent un excellent choix par rapport aux quantités de données communiquées et le coût pour les transmettre.

De toutes les façons, nous concevons nos appareils avec un système de ‘fallback’ permettant de toujours assurer la communication de la donnée. Cette stratégie vise à toujours être en capacité d’utiliser les réseaux existants.

Des questions subsistent encore sur la technologie de communication qui va devenir un standard sur le marché puisque de nouvelles options apparaissent avec l’arrivée de la 5G et encore NBIOT qui devraient encore diminuer les coûts de transmission tout en augmentant la quantité de données transportées.

 

Quels bénéfices apportent les objets connectés à vos clients ?

Les objets connectés ne révolutionnent pas le métier du chercheur de fuite mais lui permettent de l’exercer plus rapidement et de manière plus fiable.

C’est un vrai travail d’enquête que doit mener l’opérateur et celui-ci répond à une méthodologie immuable à ce jour, à savoir : sectorisation, prélocalisation, corrélation et localisation fine.

Je vous rappelle que la mission est, quelque part, de trouver une aiguille dans une botte de foin !

Grâce aux objets connectés, il est donc possible pour un chercheur de fuite de déployer des stratégies souples et flexibles afin d’atteindre ses objectifs plus rapidement.

En soi, l’objet connecté n’a qu’une seule finalité …  Celle d’avoir une remontée et une analyse fiable des informations collectées sur le terrain. Pour ce faire, nous avons développé HYDROPORT, une plateforme de supervision consultable via internet et sur laquelle les données des objets connectés sont envoyées.

Il est important de noter que cet outil est ouvert aux imports et exports des données afin notamment d’intégrer des plans SIG ou de les partager.

 

Comment démontrez-vous l’intérêt d’utiliser des objets connectés à vos clients ?

Nous proposons tout simplement à nos clients de tester et de valider la performance de nos appareils connectés !

Cela consiste à mettre en place projet pilote IDW et permets de positionner 10 ORTOMAT MTC sur un réseau pendant 2 semaines et de réaliser une prestation de recherche de fuite en utilisant la puissance des objets connectés.

Très facilement et rapidement, les clients se rendent comptent de l’intérêt des 3 fonctions intégrées dans nos appareils, à savoir la prélocalisation et la corrélation à distance, mais aussi la fonction HYDROALERT permettant d’alerter et quantifier les pertes d’eau.

 

Parlons du futur, comment voyez-vous évoluer votre industrie ?

La tendance actuelle est d’avoir une information en temps réel ainsi qu’une analyse simultanée de différentes critères (bruit, pression, débit etc…) afin d’être encore plus efficaces.

Les coûts de communication baissant et la quantité/qualité des données collectées augmentant, il est tout à fait possible d’y arriver.

C’est d’ailleurs un sujet d’actualité chez vonRoll hydro et je vous conseille fortement de vous abonner à notre newsletter mensuelle sur ideau.world pour le découvrir par vous-même !

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